La team DK : Benjamin Vurlod, Interactive media designer

Benjamin Vurlod

Benjamin Vurlod

Interactive Media Designer

Sarah Jobin

Sarah Jobin

Marketing/Communication

Qui es-tu ? Comment te décrirait-on en 3 mots ? 🙂

Créatif, perfectionniste, stressé

Interactive media designer, c’est quoi au juste ?

En français, concepteur en multimédia, en tout cas sur mon CFC c’est ça (rire). Ce fut très intéressant mais à la fois compliqué, compte tenu du nombre de thèmes abordés (vidéo, graphisme, webdesign, infographie 3D, motion design, typographie). Aujourd’hui, je dirais que c’est un graphiste avec des compétences orientées dans les médias numériques.

Quelle est ta formation/ton parcours professionnel ?

Le gymnase en option artistique, puis un CFC de concepteur en multimédia à l’école romande d’arts et communication. J’ai ensuite pris des cours dans l’infographie 3D avant de me spécialiser dans cette branche de manière autodidacte. J’ai oeuvré dans ce domaine pendant plus de 10 ans. Cela m’a mené à devenir formateur certifié sur le logiciel open source Blender, que j’enseignais jusqu’à récemment dans une école supérieure sur le canton de Vaud. Depuis 2010, ma curiosité m’amène à orienter mes compétences et ma sensibilité visuelle dans le domaine du jeu vidéo. J’ai obtenu dernièrement un master en communication visuelle, réalisé à l’Institut des Beaux-Arts de Besançon, en France.

Que préfères-tu chez DK, qu’est-ce qui rend DK unique ?

Les challenges visuels sur les projets clients et nos projets indépendants (indie). Le jeu vidéo est au coeur de notre activité, de nos recherches et de nos envies. On pourrait être une boîte de production multimédia ou créateurs de contenus, mais on reste concentré là où l’on crée le plus de valeur pour nos clients.

Le projet dont tu es le plus fier ?

Je ne vais pas dire aucun parce que ce n’est pas très vendeur, mais les gens qui me connaissent bien savent que je suis très perfectionniste (rire). C’est d’ailleurs aussi ce qui fait ma force. Pour l’instant, c’est notre dernier projet indie en cours de production, Swordship. C’est un projet magnifique, il diffère de mes attentes mais j’arrive à lui conserver ma vision initiale et ce n’est vraiment pas toujours facile.

Ton métier de rêve étant petit ? 😀

Oulà… Je dirais que j’ai toujours voulu travailler dans un studio d’animation comme Disney, Pixar ou chez un major du jeu vidéo à la Ubisoft. Le problème, c’est que j’aime penser, mais aussi faire les choses. Je ne suis pas sûr que j’aurais pu tout faire dans ce genre d’entreprises donc je ne suis pas déçu. Chez DK j’ai la chance de pouvoir faire les deux.

C’est quoi un Serious Game ?

Pour faire simple c’est un jeu vidéo. Voilà c’est bien ça non ? (rire) Bon en réalité, selon moi, serious game est un mot complexe à définir clairement et beaucoup ne sont pas d’accord sur le sujet. C’est un jeu vidéo qui véhicule et transmet un message de fond, déterminé par son commanditaire.

Faire du “dev indé” son métier et en vivre, ce n’est pas facile, c’est bien plus qu’une affaire de fun en tout cas.

Quelle est ta passion (en dehors de DK bien-sur) ?

J’ai toujours aimé la gymnastique. À haut niveau, elle est selon moi l’art corporel ultime. N’ayant jamais eu les pré-requis, j’en ai pratiqué sous une forme populaire en équipe et j’y ai aussi découvert des choses fondamentales pour ma vie d’entrepreneur comme l’esprit d’équipe, la loyauté, la persévérance.

Ton jeu vidéo préféré ? Pourquoi ? 🙂

Prince of Persia: Sands of time. J’avais joué à Prince of Persia étant tout gamin, j’avais détesté car je trouvais beaucoup trop dur. J’ai acheté Sands of time en 2003 sur Play Station 2, sans conviction et parce que Filippo de Log & Games à Vevey est un bon vendeur. Je pourrais écrire trois pages sur ce jeu mais je dirais que pour moi, c’est le tout qui est superbe. Les déplacements acrobatiques du prince étaient super fluides, un vrai gymnaste. Les angles de vues vertigineux sur la citadelle quand on grimpait étaient une première. Le design des niveaux et le système de combat bien pensés.

Le jeu qui t’a le plus challengé ? Pourquoi ?

Sincèrement il y en a pas mal, mais quand Eddy Gordo est arrivé dans Tekken, je fulminais car ma soeur me battait avec ce capoeira man, en faisant n’importe quoi. J’ai mis un moment avant d’apprendre toutes les actions et combos de tous les persos pour m’assurer de ne plus perdre !

Quelque chose qui pourrait révolutionner le monde des jeux vidéo ?

Tout le monde parle de cloud gaming et de technologies. C’est clair que sur l’accessibilité, on va au devant de la révolution. En terme de jeu à proprement parler…bof. Pour moi, l’accès toujours plus facile à la création permet aujourd’hui à des gens bourrés de talents et de créativité de s’exprimer et je pense que ce n’est pas fini. Je n’ai plus beaucoup de temps pour jouer (ironie du sort), mais quand je vois le nombre de studios indépendants qui explorent ce média d’une manière originale, je me dis que beaucoup de choses vont encore émerger ces prochaines années.

Quelle est la place de l’industrie du jeu vidéo en Suisse ?

Je dois vraiment répondre à cette question ? Je dirais qu’elle est petite au regard d’autres industries évidemment. Cependant, elle se taille quand-même une place sur la scène internationale avec des jolis titres indépendants depuis quelques années. C’est encourageant d’avoir des organismes comme Pro Helvetia qui soutiennent la création vidéoludique. Voir quelques studios et personnes vivre de leur passion en 2020 donne de l’espoir !

Le fun est-il le même quand on est créateur de jeu-vidéo que lorsqu’on est joueur ?

Je ne sais pas. J’ai toujours joué aux jeux vidéo en me disant que je pourrais les modifier, les améliorer. Je joue avec un regard analytique. Rares sont les jeux où je m’abandonne complètement. En revanche, je sais que beaucoup de gens y jouent et pensent retrouver tout cela en créant des jeux. Mais peu d’entre eux ont au bout du compte suffisamment de forces pour en faire leur job. Faire du “dev indé” son métier et en vivre ce n’est pas facile, c’est bien plus qu’une affaire de fun en tout cas.

Low poly ou high poly ? 🙂

Low poly, bien évidemment. J’aime le photoréalisme, mais c’est tellement chronophage en terme de production. Dans le low poly, on va tailler dans les formes, chaque élément devient symbolique et on peut se permettre des tas de choses créatives. On peut arriver à quelque chose de fini beaucoup plus rapidement, que l’on va ensuite casser, expérimenter etc…