La Team DK : Stéphane Restani, développeur & Game designer

Stéphane Restani

Stéphane Restani

Developer & Game designer

Sarah Jobin

Sarah Jobin

Marketing/Communication

Qui es-tu ? Comment te décrirait-on en 3 mots ? 🙂

Barbu, passionné, curieux

Quelle est ta formation/ton parcours professionnel ?

Après un gymnase en orientation math/physique, j’ai suivi le cursus d’informatique à l’EPFL, que j’ai terminé en 2013. Je travaille depuis dans la programmation, pour des plateformes web cartographiques, des logiciels de recherche et d’analyse ou encore des serious games. On me verra toujours le clavier à la main, que cela soit pour un projet personnel ou professionnel 😉

Programmer, c’est quoi au juste ? :O

C’est transformer du café en code source. Programmer, c’est avant tout de la réflexion : comment transformer une idée, un concept, en quelque chose qu’un ordinateur peut comprendre ? Programmer, c’est aussi passer beaucoup de temps devant un écran à se demander “mais pourquoi ça ne marche pas ?” Avant de se rendre compte qu’on a mal orthographié “OnDestory” (sic). Mais programmer, c’est surtout ce petit shot de dopamine, cette récompense quand “ça marche” enfin !

Une question qu’il ne faut surtout pas poser à un développeur ? 🙁

“Tu peux réparer mon imprimante ?” A part notre volonté de résoudre des problèmes, nous ne sommes pas mieux placés que vous pour savoir ce qui ne marche pas avec votre imprimante ! 😉

Te qualifies-tu d’addict aux jeux vidéo ?

Pour être pédant (le 4è mot me décrivant le mieux), je dirais non : je n’ai pas une addiction médicalement reconnue. Ceci dit, je joue beaucoup. Que cela soit une petite partie entre amis, une LAN pour faire revivre les vieux jours ou pour découvrir des petites perles indie, je refuse rarement une partie. Cela fait également partie de mon métier maintenant : jouer pour comprendre ce qui fonctionne ou ne fonctionne pas dans d’autres jeux, comment certains problèmes sont-ils résolus ou contournés. Jouer garde mon esprit ouvert et alimente ma curiosité.

Ton métier de rêve étant petit ? 🙂

Retraité. Quoi de mieux quand on est petit que de se dire “tu vas pouvoir faire ce que tu veux, sans avoir à travailler”. Ca a cependant rapidement viré à “développeur de jeux vidéo”, et j’ai alors fait en sorte d’acquérir les compétences pour créer des jeux.

Commencer un jeu est toujours plus facile que le finir. C’est en finissant un jeu que l'on apprend réellement ce que veut dire “créer un jeu vidéo”.

Ton jeu vidéo préféré ? Pourquoi ? 🙂

Il y en a (et il y en a eu) beaucoup. Gamin, j’adorais Boulder Dash, qu’on pouvait jouer sur l’ordinateur de la classe. Ado, j’étais un grand fan de Battlefield 2 et Star Wars Galaxies (avant la CU, pour ceux qui connaissent). Aujourd’hui, je joue beaucoup à Sea of Thieves, qui donne lieu à beaucoup de camaraderie et de rencontres fortuites.

Le premier jeu qui t’a réellement impressionné ? Pourquoi ?

Gorillas, sans doute. C’était un programme d’exemple du langage BASIC, mais surtout mon premier contact avec le jeu vidéo. Ce qui m’a fasciné, c’est quand mon père a ouvert le code source du jeu pour me montrer que l’on pouvait modifier le jeu, et que le jeu, c’est  finalement ça: un fichier de texte. Cette révélation m’a fait comprendre la “magie” derrière l’informatique, et a lancé cette curiosité qui est toujours restée.

Des conseils à donner à de jeunes ambitieux.es souhaitant se lancer dans la création de jeux vidéo ?

N’hésitez pas à vous lancer, de nos jours il est très facile de commencer. Cependant, deux choses à garder en tête constamment :

  • Commencer est toujours plus facile que finir. C’est en finissant un jeu que l’on apprend réellement ce que veut dire “créer un jeu vidéo”. C’est évidemment la partie la moins marrante, mais elle démontrera que vous avez la ténacité nécessaire pour travailler dans ce domaine. Effectivement, pour finir un jeu, il faut faire des choix, et savoir peaufiner ce qui doit l’être.
  • Attention au “survivor biais” : les créateurs à succès ne manquent pas de parler de leur expérience, mais gardez en tête que leur expérience n’est peut-être pas reproductible. Si une recette miracle existait, cela se saurait. Les chances de réussite sont minces et le domaine est très compétitif, donc prenez des risques mesurés.

Programmer ou coder ? C’est quoi la différence ?

Programmer, coder, développer. Ces trois mots décrivent la même chose, et pour la plupart des gens, ils sont parfaitement interchangeables. Ce qui est intéressant, c’est leur perception à l’intérieur du domaine. Le “programmeur” est sans doute le terme le plus ancien, et désigne la personne en charge de programmer une machine, à un très bas niveau. Le programmeur est souvent compris comme une personne connaissant très bien sa machine. Un peu plus haut niveau se situe sans doute le codeur, qui écrit du code. Il ne parle plus directement avec sa machine, mais avec son compilateur, qui se chargera se transcrire son code en instructions machine. Finalement, le développeur est souvent compris comme une personne utilisant des outils (des “frameworks”) et écrivant du code pour ces outils. Il ne s’agit que d’une perception toutefois, et je n’ai jamais vu ces termes utilisés ainsi dans ma carrière.